Loulou-LiBuck : joies de la baignade I et II

LOULOU-LI-BUCK : Joies de la baignade
Version de Deux Billes


Je m’étais toujours promis de lui faire partager les joies de la baignade.

J’avais remarqué qu’il n’aimait pas trop l’eau : tout au plus acceptait-il d’y tremper le bout de ses pattes.

Mais comme j’avais su apprendre à Chinook à aimer nager, je me suis dit que pourquoi ne pas tenter l’aventure avec M. Buck ? Je verrais bien et si décidément il s’avérait qu’il n’aime décidément pas cela, et bien je n’insisterai pas.

Bref, ce matin, il faisait beau, la météo annonçait une journée ensoleillée avec une température avoisinant les 30 degrés, alors pourquoi ne pas essayer ?

Tôt le matin, j’ai préparé les affaires, toute contente.

J’ai bien vu qu’il remarquait que le rituel n’était pas habituel et me disais (il sera tout content, je me réjouis de nager avec lui….).

On a galopé de concert direction le Lac, comme tous les matins.

Sauf qu’on s’est arrêtés sur « ma plage préférée », où j’ai installé « nos quartiers ». Il a semblé un peu perplexe, mais s’est couché sans problème sous un arbre.

J’ai commencé à profiter des rayons du soleil en me voyant déjà telle Ursula Andress ce soir : belle et bronzée…. Je me retournais de temps à autre et voyais bien qu’il ne me quittait pas du regard.

Au bout d’un moment pourtant, j’ai eu trop chaud et me suis dit : « C’est le moment, allez, on va nager avec mon Loulou ».

J’ai donc plongé dans l’eau – qui m’a fait beaucoup de bien je sentais en effet comme un léger coup de soleil sur ma peau – et comme c’était la première fois cette année que je nageais, j’y ai pris un plaisir indicible…..

Je me suis retournée et appelé Buck : « Viens avec moi, Loulou-Buk, nager dans l’eau, c’est tellement formidable, tu verras ! Viens donc le chien !! »

Il courait de long en large sur la plage en aboyant furieusement, sans me quitter du regard.

Il y avait des promeneurs qui tout attendris avaient l’air de l’encourager.

Manifestement, il avait non seulement peur de l’eau, mais aussi pour moi.

Je me suis dit, le cœur en miettes (ce chien m’aime vraiment beaucoup…..) ne le traumatisons pas.

Pour finir, il s’est jeté à l’eau.

Tout en nageant sur place, j’ai attendu qu’il me rejoigne, en guettant sa petite tête et ses petites noneilles qui avançaient inexorablement dans ma direction.

J’ai été surprise par le fait qu’il savait très bien nager, pour un BA qui déteste l’eau. Me suis dit au passage que peut-être, il y prendrait goût.

Plus il avançait vers mois, plus j’étais fière de lui.

Lorsqu’il est parvenu à ma hauteur, il a attrapé mon poignet. Du coup, il a failli avaler la tasse. Alors, je me suis vite libérée, tout en le surveillant et me suis mise à nager en direction de la plage.

J’ai remarqué qu’il savait très bien nager et qu’il suivait très bien le rythme.

De temps en temps, nos regards se croisaient. Moi, j’étais contente et fière de lui, tandis que ses yeux exhorbités me fixaient, inquiets.

Parvenus sur la plage, on s’est jetés sur mon linge. Il s’est allongé à mes côtés. Et on s’est séchés tous les deux au soleil.

Bon. Maintenant, demain je crois que je vais rester à la maison.

Car je ressemble à un homard…..et j’ai un peu mal à la peau….

Deux Billes


Version LOULOU-LI-BUCK : Joies de la baignade


Ce matin, Deux-Billes s’est levée très tôt est s’est frénétiquement activée autour d’un panier en osier, dans lequel elle a rassemblé un certain nombre de choses.

Panier dans lequel j’ai plongé ma truffe, très intéressé, mais duquel je l’ai rapidement ôtée : pas l’ombre d’un biscuit. Par contre, oui, toujours ses foutues cigarettes.

Nous sommes ensuite partis d’un pas allègre et vif en direction du Lac, comme d’habitude.

Sauf qu’arrivés sur place, Deux-Billes s’est mise à moitié nue et s’est étendue sur un linge qu’elle a mis au moins 2 minutes à installer.

Interloqué, je l’ai contemplée tout en me disant : « M’enfin, on vient de se réveiller pour passer une journée passionnante et la voilà qui se recouche !?! ».

J’ai décidé de garder mon calme en faisant semblant de rien - pensant qu’elle avait décidément besoin de quelqu’un d’équilibré – comme moi – dans son entourage…. Et me suis étendu à l’ombre d’un arbre, tout en la surveillant attentivement du coin de l’œil.

Manifestement, elle semblait heureuse. Apparemment, elle entretient une excellente relation avec les rayons du soleil.

Au bout d’un temps dont je ne saurais déterminer la durée, ma Deux Billes, qui entre-temps s’était métamorphosée en une écrevisse écarlate, luisante de sueur, s’est avancée dans l’eau, pour s’y plonger en poussant un cri dont je ne saurais dire s’il était l’émanation d’une source de plaisir ou de douleur.

En tous les cas, ce fut bruyant.

Je me suis lestement levé, aux aguets, tout en me tenant prudemment éloigné des giclures d’eau. Je DETESTE l’eau.

Ensuite Deux-Billes s’est éloignée au loin en nageant, toujours aussi bruyante.

Je n’apercevais que sa grosse tête, qui émergeait de temps à autres des flots.

J’ai vaguement entendu qu’elle me lançait un message, dont la portée a été atténué par le fait que je suis un peu sourd.

Je percevais vaguement son appel, que j’ai finalement capté ainsi : « Hien haec moi, loul….. ager ans eau est ormidale !!!! ».

Je me suis dit : elle me lance un appel au secours !!!!

Comme je viens de le souligner JE DETESTE L’EAU. Mais la vie de Deux Billes est très importante pour moi : pour mémoire, c’est quand même elle qui remplit la gamelle !!

J’ai commencé à courir de long en large sur la plage en aboyant le plus fort possible, pour alerter le monde entier.

Les quelques promeneurs qui passaient par là se sont contentés de me regarder en riant, tout en jetant des regards amusés en direction de Deux Billes.

En colère, je me suis dit que si ma maîtresse s’en sortirait, je consacrerai le restant de ma vie à la création d’une société de protection pour humains irresponsables.

J’étais fou d’inquiétude, pour Deux Billes et, partant, pour ma gamelle.

Pour finir, je me suis jeté courageusement à l’eau : les enjeux étaient trop importants : au diable ma phobie ….

Je me suis vite aperçu – non sans une certaine fierté - qu’après tout, je savais très bien nager et que j’évoluais plutôt rapidement dans cet élément détesté. Mon regard était obstinément fixé sur la grosse tête de Deux Billes, dont je commençais à me rapprocher.

Parvenu à sa hauteur, j’ai croisé le regard de Deux Billes qui semblait au comble du bonheur. J’ai pensé « j’aurais dû surveiller ce qu’elle a pris ce matin au petit déj. ». Je l’ai attrapée par le poignet et ne l’ai plus lâchée, pour la ramener sur la berge. Ce faisant, j’ai failli boire la tasse.

Deux Billes a relâché mon étreinte et m’a montré qu’elle comptait retourner sur la plage.

Nous nous en sommes donc retournés, en nageant côte à côte, elle ricanant stupidement, tandis que je me demandais ce qu’il m’avait pris d’accepter de la suivre chez elle, ce fameux jour d’octobre 2006 où elle avait décidé que nous nous adopterions mutuellement, pour le meilleur et le pire….

Parvenus sur son linge, je me suis couché à côté d’elle, haletant, mais content et assez fier. Tout compte fait, cet exercice m’avait fait du bien et mon Ecrevisse était allongée à mes côté, en vie.

J’ai aussi remarqué au passage que les promeneurs de tout à l’heure me contemplaient avec un certain respect. Je me suis donc ébroué longuement sous leurs yeux admiratifs, en prenant bien soin de faire jouer mes muscles, tout en fixant l’horizon, l’air de dire : « C’est rien, j’ai l’habitude…. ».

Bien. J’aurai ma gamelle remplie ce soir. Ouf.

P.S. J’espère que demain il fera mauvais et qu’Ecrevisse-Deux-Billes passera la journée devant son ordinateur…..


Loulou-Li-Buck




Serenade

pas mal ces deux petites versions

Merci de ce fabuleux coup de plume...hummm... je devrais dire clavier
Bravo j'aime bien les deux versions. Merci du partage.

vraiment génial merci de partager tes aventures si bien raconté ,bon courrage pour les coup de soleil

toujours aussi agreable a lire tes avantures!!
merci du patage

Toujours ce style ! J'adore tes 2 versions !